CCMI : définition, obligation et garanties
Vous avez acheté un terrain pour construire une maison dans la région PACA ou Occitanie ? Les Maisons Provence Occitanie (LMPO), votre constructeur de référence dans la région, vous explique pourquoi le contrat de construction de maison individuelle (CCMI) est la réponse adaptée à votre projet.
Sommaire
- Définition
- Obligation d’un contrat CCMI
- Fourniture du contrat
- Rédaction du contrat
- Avec fourniture de plan
- Sans fourniture de plan
- Garanties
- Conditions suspensives
- Pièges à éviter
Qu’est-ce qu’un CCMI ?
- Un contrat de maîtrise d’œuvre (où un architecte coordonne les travaux)
- Des contrats d’entreprise signés individuellement avec chaque artisan
Quand le CCMI est-il obligatoire ?
Qui fournit le CCMI ?
Comment rédiger un contrat de construction de maison individuelle ?
Pour rédiger le contrat de construction de maison individuelle, que ce soit avec ou sans fourniture de plan, il faudra mentionner :
- Les informations relatives à la construction (adresse, surface et désignation cadastrale du terrain, titre de propriété, référence de l’assurance dommages-ouvrage obligatoire)
- Le prix et le financement ;
- Les annexes ;
- Les conditions suspensives.
Doivent être annexés au contrat :
- Le permis de construire et autres autorisations administratives
- Les attestations des garanties de remboursement et de livraison
- Le plan de la construction ainsi qu’un dessin de perspective de l’immeuble
- Une notice descriptive avec les caractéristiques techniques de la maison et des travaux d’équipement indispensables à son implantation et à son utilisation
Certaines clauses ne pourront pas figurer dans un CCMI. Le constructeur n’a notamment pas le droit de :
- Vous obliger à lui donner mandat pour rechercher des prêts afin de financer la construction
- Considérer qu’un permis de construire accompagné de prescriptions techniques ou architecturales engendrant une évolution substantielle du projet initial vaut autorisation administrative
- Prévoir des causes légitimes de retard autres que les intempéries, les cas de force majeure et les cas fortuits
- Conditionner la remise des clefs au paiement intégral du prix et donc faire obstruction à votre droit de consigner les sommes restantes en cas de réserves à la réception des travaux
- Vous empêcher de vous rendre sur le chantier avant le règlement de chaque échéance et au moment de la réception des travaux
Le contrat avec fourniture de plan
- La désignation du terrain destiné à l’implantation de la construction
- La mention du titre de propriété du maître de l’ouvrage ou des droits réels lui permettant de construire
- L’affirmation de la conformité du projet aux règles de construction prescrites
- La consistance et les caractéristiques techniques du bâtiment à construire
- Le coût du bâtiment à construire, égal à la somme du prix convenu et, s’il y a lieu, du coût des travaux dont le maître de l’ouvrage se réserve l’exécution
- Les modalités de règlement en fonction de l’état d’avancement des travaux
- L’indication que le maître de l’ouvrage pourra se faire assister par un professionnel habilité titulaire d’un contrat d’assurance couvrant les responsabilités pour ce type de mission
- L’obtention du permis de construire et des autres autorisations administratives, dont une copie est annexée au contrat
- Les modalités de financement, la nature et le montant des prêts obtenus et acceptés par le maître de l’ouvrage
- La date d’ouverture du chantier
- Le délai d’exécution des travaux
- Les pénalités prévues en cas de retard de livraison
- La référence de l’assurance de dommages souscrite par le maître de l’ouvrage
Le contrat sans fourniture de plan
S’il s’agit d’un contrat sans fourniture de plan (autrement appelé contrat de louage d’ouvrage), le maître d’œuvre est alors en charge de l’exécution des travaux de gros œuvre, de mise hors d’eau et hors d’air. Le contrat doit être rédigé par écrit et comporter :
- La désignation du terrain
- La consistance et les caractéristiques techniques de la construction
- Le prix convenu forfaitaire et définitif, sous réserve, s’il y a lieu, de sa révision dans les conditions et limites convenues
- Les modalités de règlement au fur et à mesure de l’exécution des travauxLe délai d’exécution des travaux et les pénalités applicables en cas de retard de livraison
- La référence de l’assurance de dommages souscrite par le maître de l’ouvrage en application de l’article L. 242-1 du Code des assurances
- L’indication que le maître de l’ouvrage pourra se faire assister par un professionnel habilité en application de la loi n° 77-2 du 3 janvier 1977 précitée ou des articles L. 125-1 et suivants lors de la réception ou par tout autre professionnel de la construction titulaire d’un contrat d’assurance couvrant les responsabilités pour ce type de mission
- L’engagement de l’entrepreneur de fournir, au plus tard à la date d’ouverture du chantier, la justification de la garantie de livraison qu’il apporte au maître de l’ouvrage, l’attestation de cette garantie étant établie par le garant et annexée au contrat
Quelles garanties doit contenir le CCMI ?
Dans le détail, quatre garanties sont prévues :
- La garantie de parfait achèvement : à compter de la réception des travaux et pendant un délai d’un an, l’entrepreneur se doit de réparer les éléments de chantier dont vous signalez vos réserves au procès-verbal de réception, ou par voie de notification écrite pour celles indiquées postérieurement à la réception.
- La garantie biennale ou de bon fonctionnement : à compter de la réception des travaux, cette garantie couvre pendant deux ans les dommages liés aux équipements hors construction de type : plaques de cuisson, chauffe-eau ou encore la ventilation.
- La garantie décennale : cette garantie couvre les dommages, même résultant d’un vice du sol, qui compromettent la solidité de l’ouvrage ou qui le rendent impropre à sa destination. À compter de la réception de l’ouvrage, le professionnel engage sa responsabilité pendant 10 ans envers vous mais aussi envers les acquéreurs potentiels en cas de revente.
- La garantie de livraison : elle couvre les risques d’inexécution ou de mauvaise exécution des travaux prévus au contrat (respect des délais et prix fixés).
Si des paiements sont effectués avant la date d’ouverture du chantier et qu’une avance pécuniaire est faite, il faudra prévoir une garantie de remboursement dans le contrat. Le constructeur peut exiger, par exemple, lors de la signature du CCMI, le versement par le maître de l’ouvrage d’un dépôt de garantie égal au maximum à 3% du prix de la construction, qui sera déduit du premier paiement prévu.
Si des paiements sont effectués avant la date d’ouverture du chantier et qu’une avance pécuniaire est faite, il faudra prévoir une garantie de remboursement dans le contrat. Le constructeur peut exiger, par exemple, lors de la signature du CCMI, le versement par le maître de l’ouvrage d’un dépôt de garantie égal au maximum à 3% du prix de la construction, qui sera déduit du premier paiement prévu.
- 15 % à l’ouverture du chantier, y compris les sommes versées avant cette ouverture
- 25 % à l’achèvement des fondations
- 40 % à l’achèvement des murs
- 60 % à la mise hors d’eau
- 75 % à l’achèvement des cloisons et à la mise hors d’air
- 95 % à l’achèvement des travaux d’équipement, de plomberie, de menuiserie, de chauffage et de revêtements extérieurs
- 5 % à la réception de l’ouvrage
Quelles sont les conditions suspensives d’un CCMI ?
- L’acquisition du terrain ou des droits réels permettant de construire
- L’obtention du permis de construire et des autres autorisations administratives
- L’obtention des prêts
- L’obtention de l’assurance de dommages-ouvrage
- L’obtention de la garantie de livraison
Quels sont les pièges à éviter ?
- Le fait que l’entreprise soit bien une société spécialisée dans la construction de maison individuelle et qu’elle vous propose un CCMI. Sachez que si vous êtes victime d’une entreprise dont la publicité est mensongère, vous pouvez en référer à la Direction départementale de la protection des populations de votre département
- Le fait que l’entreprise soit bien soumise aux règles de construction de maison individuelle, régies par le Code de la construction et de l’habitation